La pêche à la coquille Saint-Jacques en France : entre traditions et réglementation
En France, la coquille Saint-Jacques est bien plus qu’un simple fruit de mer : c’est un symbole de qualité, un emblème régional, notamment en Bretagne, Normandie et Manche. Chaque automne, l’ouverture de la pêche déclenche une véritable effervescence sur les ports.
La pêche professionnelle à la coquille débute généralement en octobre et peut se prolonger jusqu’au mois d’avril. En Bretagne nord, comme en baie de Saint-Brieuc ou dans les Côtes-d’Armor, les campagnes de pêche sont strictement réglementées : jours d’ouverture limités, quotas précis et contrôles réguliers garantissent la préservation de l’espèce. Certaines zones n’autorisent la pêche qu’une à deux fois par semaine, sur des créneaux horaires bien définis !
Côté technique, les professionnels utilisent des dragues adaptées pour récolter les coquilles sur les fonds marins, tandis que les amateurs profitent des grandes marées pour tenter leur chance à pied. Attention, même en pêche à pied, la réglementation est stricte : taille minimale de capture (11 cm en Bretagne par exemple), quantités limitées et respect des périodes d’ouverture locales.
La France est l’un des rares pays à appliquer un contrôle aussi rigoureux, notamment grâce aux campagnes de suivi scientifique (ex : plongées de comptage de coquilles avant ouverture de la saison). C’est grâce à cette vigilance que la coquille française bénéficie d’une excellente réputation, à l’opposé de pratiques plus industrielles rencontrées ailleurs.
Le respect de ces règles garantit non seulement des coquilles Saint-Jacques d’une qualité exceptionnelle, mais assure aussi la pérennité de cette ressource si précieuse.
📌 Le saviez-vous ?
Le nom “coquille Saint-Jacques” est réservé en France aux coquilles de l’espèce Pecten maximus, pêchées dans leur milieu naturel. Les autres coquilles, souvent importées (et parfois vendues déjà décoquillées), doivent porter une mention différente !